Premiers pas en Russie : une terre de contraste, du 30 avril au 7 mai.

Cela fait maintenant  8 jours que l’on est rentré sur le territoire russe.

La Russie, une aventure à part entière ! Dès le passage de la frontière on se rend compte que  l’on a quitté notre société européenne.

30 avril :   on arrive à la frontière. Jour de chance pour nous, il n’y a aucune voiture à la barrière lettonne, après le remplissage rapide de la carte de migration on est dirigé vers le deuxième poste de douane, russe celui la pour l’inspection du véhicule. Il n’y a qu’une demi-douzaine de voitures mais cela prendra déjà plus de deux heures avant que ne vienne notre tour. On imagine bien les journées d’attente interminables lorsqu’il y a la queue…le gouvernement a d’ ailleurs prévu des WC  de chantiers tous les 100 mètres sur plus d’un kilomètre en amont de la frontière sur le bord de la route !

Le remplissage du formulaire d’importation du véhicule est un vrai casse-tête, tout en cyrillique sans traduction anglaise bien-sur ! Bienvenue en Russie ! Les officiers de douanes ne font aucun effort pour aider les étrangers c’est le système débrouille entre les conducteurs dans la file. On trouve heureusement une bonne âme qui parle anglais et russe pour nous aider.

La voiture est ensuite rapidement inspectée, le douanier ouvre quelques placards, monte sur le toit, ouvre les malles mais pas de fouille en profondeur.

Au 3eme guichet, la dame veut connaitre notre parcours dans le détail, on essaye d’utiliser Google translate pour lui faire comprendre que l’on fait de l’itinérance mais on n’arrive pas à se comprendre…après 15 minutes elle perd patience et me sort un formulaire en anglais !!! Preuve de la mauvaise fois russe !

Après 2 derniers guichets, nous sommes enfin en territoire russe, nous avons finalement eu de la chance, si l’on se réfère aux commentaires de nombreux autres voyageurs, çà aurait pu être bien plus long et compliqué.

1 mai : on file tout droit direction Moscou.

2 mai : on passe la matinée à chercher de quoi réparer notre réchaud omni-fioul qui nous a lâché hier ! Après 4 magasins et la moitié du périphérique parcouru on trouve enfin le plus grand magasin d’outdoor de la capitale, une vraie mine d’or. On trouve notre fameux joint et on en profite pour prendre une pompe supplémentaire et un kit de rechange complet au cas où…on a eu  de la chance de tomber en panne ici, au milieu de la Sibérie on n’aurait pas trouvé de pièces! Les vendeurs sont très serviables et parlent parfaitement anglais ! Quel bonheur !

Nous filons ensuite au camping de Solvinski, situé dans un grand parc à la périphérie de Moscou, pour poser le véhicule et partir visiter la ville.

A l’accueil, impossible de faire enregistrer notre permis de migration, apparemment les services sont fermés pendant 4 jours et le gérant ne peut pas nous délivrer le précieux sésame…il nous assure (d’après ce que l’on comprend !!) que l’on est quand même enregistré dans l’ordinateur et que nous n’aurons pas de problème avec les autorités…

Nous voila enfin parti à la conquête de la capitale moscovite …malgré nos premiers pas hésitants…trouver quel tramway prendre (c’est le 25 pour ce que ca intéresse !), ne pas se tromper  d’arrêt, trouver ensuite la station de métro (solvinski), acheter des billets à l’automate…et tout çà en russe ! On se rend compte que c’est épuisant de vivre dans un environnement dans lequel on ne comprend vraiment rien ! On est assez désarçonné par la froideur de moscovites qui daignent à peine  nous répondre quand on leur pose une question et préfèrent détourner la tête en grommelant quelques mots incompréhensibles…Le soir même, un ami nous confirmera qu’il ne faut pas sourire à un russe en lui parlant  au risque de se faire prendre pour un imbécile !!…On comprend mieux alors leur attitude ! Demain c’est décidé on fera la gueule !

Coté visite, les sites sont remarquables, la place rouge,  la visite intérieure de la basilique Basile-Le-Bienheureux vaut vraiment le détour. La décoration est très chargée, beaucoup d’ornements religieux et de dorures, signature de l’opulence de l’ancien régime soviétique.

Le Kremlin est très prisé, il vaut mieux prévoir de réserver ses billets le matin même si l’on veut voir la chambre des armures car le nombre de places est limité. Nous sommes arrivés trop tard et avons donc opté pour la visite des 4 cathédrales dont la plus célèbre est celle de l’Assomption.

L’ambiance dans les vieilles rues du centre est festive. La ville est très propre.

Le contraste  est saisissant aux abords de la ville et de manière générale avec toutes les villes que l’on croisera le long de notre grande traversée russe.

Chaque grande agglomération a sa centrale nucléaire et son lot de tuyaux qui sert au chauffage central de la ville. Les routes et les habitations sont tout près de ces énormes usines, nous passons même sous certaines tuyauteries qui  traversent les routes ! En périphérie, les habitations sont très délabrées, la pauvreté est vraiment criante.

Il ne semble pas y avoir de système de ramassage des déchets, les poubelles doivent être brûlées dans des conteneurs…mais  la plupart sont directement jetées au détour d’un chemin, transformant les champs et les abords des routes en déchetteries à ciel ouvert ! Un vrai désastre ! Nous ne devons pas avoir les mêmes politiques environnementales !

 

Les campagnes et les petits villages plus en retrait de la route principale sont plus accueillants et plus propres. On retrouve des maisons colorées souvent en bois avec un toit de taule, nous faisant penser aux habitations Inuits au pôle nord.

 

Sur le bord des routes, des vendeurs ambulants, étalent toutes sortent de choses, chaque ville semblant avoir sa spécialité….la vente de peaux d’ours, loups ou autre animal sauvage est celle qui nous a le plus marqué.

Le 4 mai, nous quittons  Moscou, direction le  grand Est mais la route nous parait bien monotone avec ses forets de bouleaux et marécages jonchés d’ordures à n’en plus finir ! Je replonge alors dans mon Lonely Planet à la recherche de villes sympas  à visiter aux alentours de notre itinéraire bien décidé à ne pas passer 3 semaines dans cet environnement désoeuvrant.

On découvre Kazan, petit bijou multiculturel à 1000 kms de Moscou avec sa mosquée turquoise et sa cathédrale aux dômes dorés à l’intérieur du kremlin.

Puis nous prenons les chemins de traverses pour traverser de petits villages typiques, non sans quelques surprises qui nous obligent à faire de sacrés  détours. En effet, arrivée devant le bras d’un fleuve à traverser…il n’y avait  tout simplement plus de pont ! La barge flottante était  repliée de l’autre coté de la rive et aucun autre moyen de passer en face !! Heureusement nous avons croisé un policier fort sympathique qui a passé plus de 30 minutes à appeler ses collègues pour nous trouver un itinéraire de secours !

Mais peu importe, cela fait parti de l’aventure ! On aime se laisser surprendre, passer par surprise de l’autoroute à la piste, pénétrer la toundra sauvage ou se faire réveiller par un orignal qui vient boire à la rivière au lever du soleil.

2 commentaires sur “Premiers pas en Russie : une terre de contraste, du 30 avril au 7 mai.”

  1. ET voilà le dépaysement est complet ! On en redemande, nous voudrions en savoir plus, tellement l’expérience donne envie…
    Nous ne précisez pas avoir de pb concernant l’alimentation et l’eau, peut-être que cela ne vous pose pas de pb, toutefois lorsque l’on voit vos photos, on doit hésiter à prendre de l’eau au premier robinet venu !!!

    Je me permets de partager votre blog avec un Forum 4×4 qui marquera je pense, un intérêt certain pour votre Raid, peut-être allez-vous devenir célèbres ??? 😉

    A bientôt pour des nouvelles, et que tout se passe au mieux.

    Bien Quadratiquement.

    Xavier & Nadia.

  2. Bonjour 👋 à vous tous

    Votre voyage a l aire super et vous donne le sourire. Profitez bien de c est belle découverte et continuez vos belle photos.j ai hâte de lire la suite .

    Damien

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